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22 mars 2024Mercredi 22 novembre 2023 : c’est le jour de sortie en salle du film « Napoléon » de Ridley Scott.
Tout de suite, écartons-nous des polémiques que suscite le film.
Et évitons les discussions interminables concernant les méfaits ou les apports de Napoléon à la société française.
Ce n’est pas le propos.
Concentrons-nous sur un point qui fait l’unanimité concernant Napoléon : son grand sens stratégique.
Cet événement cinématographique est donc une magnifique opportunité de partager 7 enseignements de la stratégie napoléonienne.
Moi qui suis entrepreneur et qui côtoie les entrepreneurs, je me réfère régulièrement à quelques-uns de ses principes de stratégie. Ils peuvent nous inspirer dans le pilotage de nos entreprises.
Voici ces 7 enseignements :
1. Un système construit sur les meilleures pratiques, et adapté selon les circonstances
Retenons que Napoléon n’a pas inventé de toutes pièces tous ces principes stratégiques. Il a surtout su apprendre et utiliser celles des meilleurs théoriciens de l’époque pour en faire un système complet, adapté à sa situation, et a su le faire évoluer tout au long du 1ᵉʳ Empire, selon les circonstances.
Comme nous chefs d’entreprise, nous avons nécessairement construit un système pour piloter notre entreprise.
Certes plus ou moins efficace. L’important est qu’il s’adapte avec la vie et les besoins de l’entreprise.
2. Une recherche d’informations constante
Il est essentiel de comprendre que toute sa stratégie, tant militaire que politique, repose sur un vaste système de renseignements. Il a fait de l’information sa meilleure arme. Par exemple, au niveau militaire, avant chaque campagne, il connait les positions et effectifs, les tactiques pratiquées, l’organisation et le fonctionnement des armées, la façon de prendre les décisions de ses adversaires.
Connaitre son marché, ses concurrents, les attentes de ses clients est indispensable pour piloter notre entreprise. Sinon, comment serait-on capable d’évoluer et se transformer ?
3. Pragmatisme : être conscient de ses forces et ses faiblesses
Napoléon est pragmatique quant aux qualités et défauts de ses armées : l’expérience, la vitesse et la confiance au début de l’Empire, la fougue et l’inexpérience à la fin.
De même, il adapte sa stratégie aux moyens dont il dispose lors de chaque campagne.
Être lucide sur ses forces et ses faiblesses, c’est la première étape pour progresser. N’est-ce pas ?
4. Une stratégie claire et partagée
Les objectifs de campagne sont parfaitement connus de ses maréchaux et généraux. D’ailleurs, la stratégie d’ensemble pour atteindre ces objectifs sont travaillés et discutés avec eux.
Il peut ainsi leur donner une grande autonomie sur le terrain (Un peu plus pour Davout, Soult ou Lannes que pour les autres) sans avoir besoin de s’occuper des moindres détails. Il entretient avec eux un échange permanent, pour pouvoir prendre en compte les résultats, les surprises ou les difficultés.
Impossible d’engager ses équipes sans leur donner la direction dans laquelle on les emmène, et mieux en les impliquant. Si on vous demande de courir les yeux bandés, sans savoir dans quelle direction, comment est-ce que vous réagissez ?
Dans cette vidéo sont expliquées « 3 stratégies imparables de Napoléon sur le champ de bataille ».
Nous pouvons en tirer 3 autres enseignements :
5. Prioriser et concentrer ses efforts
La « manœuvre su position centrale » permet à Napoléon, malgré des troupes moins expérimentées ou moins équipées, et toujours en infériorité numérique, de remporter des victoires.
Retenons que plutôt que de s’attaquer massivement à tous les objectifs, il vaut mieux les prioriser et consacrer ses efforts à les atteindre les uns après les autres.
6. Donner de l’autonomie pour gagner vitesse et flexibilité
Pour Napoléon, le principe du « bataillon carré » est celui du principe de dispersion et de concentration. Il permet d’abord d’accélérer la progression des armées en les séparant en plus petits groupes. Ensuite réunir ces groupes et rassembler leurs efforts avec efficacité sur un point de concentration. La condition de réussite est de conserver la communication entre les groupes.
Pour l’entreprise, c’est se donner la vitesse et la flexibilité en organisant des groupes autonomes et responsabilisés, convergeant vers un même objectif commun, et en veillant à la qualité des échanges et la synchronisation.
7. Se concentrer sur le point déterminant
Avec la « manœuvre sur les arrières », Napoléon cherche à surprendre l’adversaire pour prendre une position plus favorable. Cela permet à ses troupes de surpasser un ennemi plus fort numériquement.
Pour les entrepreneurs, c’est avancer vite vers une cible prioritaire, avant de s’engager complétement avec toutes ses forces.
Par exemple : prendre des nouvelles parts de marché sur des niches avantageuses, avant d’élargir son offre vers ces nouveaux clients.
Ou tester des nouvelles solutions avec des groupes pilotes avant de généraliser en bénéficiant de l’expérience acquise.
Qu’en dites-vous ?
Même si ces enseignements sont expliqués de façon très courte, j’espère que ces analogies entre la stratégie napoléonienne et le monde de l’entreprise vous auront inspiré.
N’hésitez pas à partager votre avis et me faire part de vos commentaires ou mises en pratique.